Hémorragie

Une hémorragie est un saignement, un écoulement du sang en dehors de son circuit naturel constitué par le cœur et les vaisseaux sanguins.



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Hémorragie - Terme médical commençant par H

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Définitions :

  • Écoulement du sang hors des vaisseaux qui doivent le contenir, avec ou sans rupture de leurs parois (source : fr.wiktionary)
  • Saignement généralement abondant. Hémorroïdes Constituants normaux de l'anus qui associent des vaisseaux de petite (artérioles) et de ... (source : proktos)
  • fuite de sang à partir d'un vaisseau sanguin lésé, soit à la surface, soit à l'intérieur du corps.... (source : haemophilia)

Une hémorragie est un saignement, un écoulement du sang en dehors de son circuit naturel constitué par le cœur et les vaisseaux sanguins (veines et artères).

Nez fracturé et saignement.

Conséquences d'une hémorragie

Un saignement est dit important quand il peut imbiber un mouchoir de tissu ou de papier en quelques secondes. Le risque est un décès à court terme : le sang permet de transporter le dioxygène indispensable au fonctionnement des organes comme le cœur et le cerveau par exemple.

Suivant la quantité de sang perdu et la localisation du saignement, une hémorragie entraîne :

En cas d'hémorragie d'origine traumatique (plaie), il ne faut pas oublier le risque infectieux. Dans le cas des petites hémorragies s'arrêtant spontanément, il faut procéder à un nettoyage ou à une désinfection de la plaie, voir l'article bobologie. Dans le cas d'une hémorragie importante, cet aspect est secondaire devant la perte de sang et est pris en charge par l'équipe médicale ; il peut comprendre une antibiothérapie.

Différents types d'hémorragie

On peut distinguer :

Principales causes

Traumatiques

Les blessures avec un objet coupant, perforant ou par arme, causent généralement une hémorragie externe.

Les hémorragies peuvent aussi être causées par un coup, un choc, une chute, ou peuvent résulter de l'arrachement d'un organe par décélération brutale lors d'un accident de la route ; ce sont généralement des hémorragies internes ou extériorisées.

Non traumatiques

Traitement des hémorragies

Une hémorragie peut être minime et n'avoir besoin d'aucune prise en charge médicale. Au contraire, quand le saignement est abondant (s'il peut imbiber un mouchoir de papier ou de tissu en quelques secondes), la perte de sang est en elle-même dangereuse : le sang amène l'oxygène aux organes, s'il n'y a plus de sang pour alimenter les organes (ischémie), ceux-ci meurent, entraînant la mort.

Si une hémorragie abondante n'est pas arrêtée, elle va induire un collapsus cardiovasculaire, qui va irrémédiablement évoluer vers la mort de la personne en l'absence de traitement efficace.

Conduite à tenir avant l'arrivée des secours médicaux

Saignements peu abondants

Une hémorragie minime peut être caractérisée par l'arrêt du saignement, soit spontané, soit après une courte compression, chez un patient se portant bien. Si elle est d'origine traumatique, son traitement relève de la bobologie : nettoyage et désinfection (penser à la prévention du tétanos chez une personne non vaccinée). Si elle est spontanée, elle requiert dans l'ensemble des cas un avis médical rapide mais non urgent ; une rectorragie, par exemple, est le plus fréquemment conséquence d'hémorroïdes sans gravité, mais peut révéler quelquefois une maladie plus grave.

Une hémorragie moyenne est un saignement peu abondant qui ne cède pas, ou difficilement à la compression, mais la tolérance générale reste bonne : la compression est efficace, la victime se sent bien mais le saignement reprend dès qu'on la relâche. La victime doit alors se déplacer, si envisageable, pour une consultation médicale urgente tout en désormais la compression (peut-être relayée par un tampon maintenu en place par un lien large, ou un pansement compressif).

Une hémorragie, même bénigne, peut se traduire par un malaise, avec quelquefois une perte de connaissance, chez certaines personnes sensibles. Le pouls est dans ce cas lent (au contraire de ce qui se passe lors d'un collapsus), témoin d'un malaise vagal, en règle bénin.

Saignements abondants

Une hémorragie grave comporte des signes de mauvaise tolérance pouvant faire craindre un collapsus cardiovasculaire : sensation de malaise, sueurs, pâleur… Un appel au SAMU est alors indispensable.

Dans le cas d'une hémorragie externe abondante, le principe du traitement repose sur :

Dans l'ensemble des cas, laisser la victime à jeun.

Voir Arrêt d'une hémorragie.

Prise en charge médicale extra hospitalière

Le premier but est d'arrêter le saignement ; les techniques sont identiques aux techniques de secourisme (pansement compressif à préférer au garrot, ce dernier ne devant être fait qu'en cas d'échec de la compression directe). Le second but est d'assurer une oxygénation des organes. Si l'état du patient est satisfaisant (l'hémorragie est arrêtée, la perte de sang est faible, on ne constate pas de signe d'aggravation), la prise en charge ne requiert aucune médicalisation spécifique.

Si on constate un collapsus cardiovasculaire, la première mesure est de mettre en place une oxygénothérapie.

Par la suite, il faut maintenir une pression artérielle stable jusqu'à l'arrivée de l'hôpital. L'objectif est d'atteindre une pression artérielle minimale donnant la possibilité un transport sans danger. Pour cela, une voie en premier lieu veineuse (perfusion) est posée, plutôt sur une grosse veine. Un liquide de remplissage, contenant des ions et des macromolécules (empêchant le passage direct de l'eau du soluté vers les tissus en désormais une pression osmotique correcte) est perfusé de manière plus ou moins rapide, selon la pression artérielle.

Idéalement, le médecin profite de la voie veineuse pour prélever quelques tubes de sang pour analyse : hémogramme et recherche du groupe sanguin spécifiquement en vue d'une éventuelle transfusion.

Il peut être aussi fait usage de vasopresseurs et d'un pantalon anti-choc ; ceci sert à diminuer le délai avant transport, et par conséquent avant la prise en charge hospitalière. Ce facteur temps est critique pour les situations nécessitant de la chirurgie en urgence (notion d'heure d'or), surtout dans les cas d'hémorragie interne ou de polytraumatismes ; dans ce cas, le rétablissement d'une pression artérielle «correcte» est quelquefois illusoire, et le temps perdu sur place diminué les chances de survie. Il faut par conséquent trouver un compromis entre pression artérielle pour éviter le décès durant le transport, et délai de médicalisation pour préserver des chances de survie.

Traitement médical

L'attitude thérapeutique fluctue selon la partie du corps qui saigne, mais aussi l'abondance du saignement :

Si le saignement a été abondant avec des signes de mauvaise tolérance, devra être discutée une transfusion sanguine après contrôle du groupe sanguin et accord de la victime, s'il peut être recueilli.

Il est particulièrement important de ne jamais oublier de vérifier le statut vaccinal contre le tétanos en cas de plaie liée à un traumatisme !

Dans l'ensemble des cas, en dehors de cette prise en charge d'urgence, les hémorragies causée par une maladie sous-jacente doivent recevoir un traitement spécifique (après le contrôle de l'hémorragie).

Les principes d'un traitement chirurgical d'une hémorragie sont :

Cas spécifiques :

Médicaments contre les saignements

Un certain nombre de molécules ont été utilisées en cas d'hémorragie afin d'en limiter l'importance. Ce sont principalement des agents anti-fibrinolytiques. Les principaux représentants en sont l'aprotinine, l'acide amino- caproïque et l'acide tranexamique. Ils sont d'une utilité démontrée avec un besoin moindre en transfusion sanguine[1]. Ils sont utilisés fréquemment en chirurgie dans ce but. L'aprotinine provoque quelquefois une insuffisance rénale grave[2].

Le facteur VII activé recombinant (produit par génie génétique) stimule la coagulation et semble prometteur aussi dans la maîtrise des saignements graves[1].

D'autres médicaments ont aussi été testés, dont la desmopressine.

Voir aussi

Liens externes

Notes et références

  1. a  et b Mannuccio Mannucci P, Levi M, Prevention and treatment of major blood loss, N Eng J Med, 2007;356 :2301-2311
  2. Mangano DT, Tudor IC, Dietzel C et als, The risk associated with aprotinin in cardiac surgery, N Eng J Med, 2007;354 :353-365

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