Cancer du sein

Le cancer du sein est une tumeur maligne de la glande mammaire. C'est à dire, c'est un cancer qui naît dans les unités cellulaires dont la fonction est de sécréter le lait, les unités ducto-lobulaires du sein, principalement chez la femme.



Catégories :

Cancer du sein - Sein

Cancer du sein
Classification et ressources externes
CIM-10 C50
CIM-9 174 ? - 175 ?
Structure du sein : 1. Muscle intercostal 2. Muscles pectoraux 3. Lobule mammaire 4. Mamelon 5. Aréole 6. Canaux galactophores 7. Graisse sous-cutanée 8. Peau
Lutte contre le Cancer du Sein

Le cancer du sein est une tumeur maligne de la glande mammaire. C'est à dire, c'est un cancer qui naît dans les unités cellulaires dont la fonction est de sécréter le lait, les unités ducto-lobulaires du sein, principalement chez la femme (rappelons que l'homme possède lui aussi un sein atrophié).

Ce cancer est le plus habituel chez la femme, et la première cause de mortalité parmi les cancers gynécologiques des pays développés.
La France fait partie des pays où son taux d'incidence a augmenté le plus vite (+2, 4 pour 100 000 femmes par an) sur la période 1980 2005 avec un ralentissement de 2000 à 2005 (+ 2, 1 pour 100 000 femmes par an) [1].

10 à 15 % (moins de 1 cas sur 5 actuellement) de ces cancers ont une origine génétiques héréditaire. 85 à 90% des cas (forme dite sporadique ou non-héréditaire') ont des origines mal comprises, environnementales. Selon les travaux récents de chercheurs du CNRS et du CEA et de médecins de l'hôpital Saint-Louis, 50% des cancers du sein sporadiques sont induits par des traitements hormonaux, avec - comme le suggéraient plusieurs études épidémiologiques - une prédisposition de certaines femmes à ce cancer. Certains choix de mode de vie (alcool, acides gras trans, obésité, manque d'exercice physique) ou des choix gynécologiques (première grossesse tardive, absence d'allaitement, etc. ) facilitent aussi ce cancer.

Épidémiologie

Le risque augmente de façon significative avec l'âge (entre 30 et 60 ans)  ; il est homogène entre 60 et 80 ans ; l'âge moyen du diagnostic est de 61 ans.

Il existe certains facteurs génétiques prédisposants, mais aussi des facteurs hormonaux.

Son incidence a cependant baissé significativement (d'environ légèrement moins de 9 %) aux États-Unis depuis 2003[2] et aussi en France[3], ce qui correspondrait à une moindre utilisation des traitements hormonaux substitutifs de la ménopause

En France

Dans le monde

Facteurs de risque

Il s'agit principalement d'un cancer de la femme. Il est rare chez l'homme (moins d'un cancer du sein sur 100) mais est plus grave, le diagnostic étant fréquemment plus tardif.

Causes génétiques

5 à 10 % des cancers du sein diagnostiqués sont des cancers du sein à prédispositions génétiques[6], [7], soit entre 2000 et 4000 personnes chaque année et responsable de 550 à 1000 décès en France. En 2008, dix gènes sont connus comme étant associés à un risque accru de cancer du sein, lorsqu'il s portent des mutations. Parmi eux, neuf sont liés au dispositif de réponse aux dommages de l'ADN. Le dixième code une protéine qui inhibe l'action de l'enzyme AKT1 (enzyme dont l'inhibition joue aussi un rôle dans les cancers non-génétiques). Deux de ces dix gènes (dits BRCA1 et BRCA2) sont à eux-seuls responsables de la moitié des cancers du sein familiaux.

Caractéristiques

Le plus fréquemment ce type de cancer du sein apparaît chez une femme sans problème de santé spécifique. Particulièrement rarement la femme est porteuse d'une maladie génétique connue.

Plusieurs signes peuvent faire penser à un cancer du sein à prédisposition génétique :

Mode de transmission

Il est de type autosomique dominant ; par transmission d'un gène anormal dit «muté». Chez une femme, la présence d'une seule mutation du gène expose à un risque de 80% d'avoir un cancer de sein au lieu de 10% en l'absence de mutation.
Le risque encouru par les femmes d'une famille où existe un gène anormal dépend du fait qu'elles en ont ou non hérité. Si elles n'ont pas le gène, leur risque est le même que celui des autres femmes, tandis que si elles ont hérité du gène, elles auront entre 70% à 80% de risque d'avoir effectivement le cancer du sein.

Le problème est identique pour les risques de cancer des ovaires ou du côlon. Dans certaines familles on peut observer la totalité de ces cancers chez les femmes en ligne directe (grand-mère, mère, fille) ou chez des parentes proches (tante, sœur, cousine germaine). Ces cancers surviennent en règle générale dans la première partie de leur vie.
Un examen génétique peut mettre en évidence ce risque, mais un test de recherche d'un gène muté n'apporte de certitude que s'il est positif (dans ce cas, l'ensemble des parentes devraient faire l'objet d'un suivi). Cet acte particulièrement spécialisé ne doit être demandé que pour les familles dont les femmes présentent probablement une hérédité génétique mise en évidence par une consultation d'oncogénétique qui établira l'arbre généalogique de cette famille.

Gènes en cause

Deux gènes sont identifiés :

Seule une partie des mutations de ces gènes accroissent le facteur de risque de cancer. Les mutations du BRCA2 (1 femme sur 1460) sont retrouvées plus souvent que les mutations du BRCA1 (1 femme sur 1960). Ces mutations entraînent, hormis le sur risque de cancer du sein, un sur risque de cancer de l'ovaire.
La prévalence de ces mutations reste faible chez les patientes ayant un cancer du sein (moins de 4% pour BRCA1, même si elle est double chez les juives ashkénazes[8])

La probabilité de développer un cancer du sein chez une porteuse d'une mutation de BRCA1 est d'environ 65% avant l'âge de 70 ans (45% pour les porteuses d'une mutation sur le BRCA2) [9].

L'évolution des cancers porteurs de mutation sur BRCA1 fluctue suivant les études : aggravation pour certains[10] ou gravité identique pour les porteuses de mutations sur BCRA2 ou non-porteuse de mutations[11].

Conseil génétique

Dans certains pays, toute femme le souhaitant peut bénéficier d'une consultation génétique pour déterminer son risque de cancer héréditaire. Si le risque de prédisposition génétique est supérieur à 25 % on propose à ces patientes un diagnostic moléculaire. Cette recherche moléculaire est spécifiquement prédictive si on connaît la mutation chez un parent déjà atteint d'un cancer du sein à prédisposition génétique.

Surveillance des femmes à risque élevé

Les femmes à risque de prédisposition génétique ou porteuses d'une mutation, sont suivies par surveillance clinique l'ensemble des 6 mois dès l'âge de 20 ans et par mammographie annuelle dès l'âge de 30 ans.

Cancers sporadiques (non-familiaux)

De nombreuses molécules ou cocktails de molécules semblent pouvoir favoriser le cancer du sein ; On sait depuis peu que la protéine AKT1 est sur-exprimée dans 50% des cancers du sein sporadiques, ce qui laisse penser qu'elle pourrait prédisposer au cancer du sein et être impliquée par d'autres processus (environnementaux et non génétiques). L'activation d'AKT1 entraîne effectivement l'inhibition par séquestration de la protéine BRCA1 dans le cytoplasme, or si cette protéine ne peut plus pénétrer et circuler dans le noyau, l'ADN n'est plus réparé, (comme en l'absence de gène BRCA1 dans le cas de nombreux cancers héréditaires). Une inhibition du dispositif de réponse aux dommages de l'ADN pourrait être en cause dans la moitié des cancers du sein, surtout pour ceux qui sont initiés ou facilités par les hormones utilisés pour les traitements hormonaux de la ménopause. Et AKT1 s'avère être aussi activée par ces hormones, de manière chronique chez les femmes suivant un long traitement hormonal à base d'œstrogènes. Dans ce cas le gène BRCA1 non muté peut être perturbé, avec comme conséquence un risque accru de cancer du sein[12][13]

Causes hormonales (hyperœstrogénémie)

Le cancer du sein est un cancer hormono-dépendant : les facteurs augmentant le taux d'œstrogènes sont par conséquent à risque. Schématiquement le risque de cancer du sein croit avec le nombre de cycles menstruels qu'ils soient artificiels (pilule œstroprogestative) ou naturels[14].

Le traitement substitutif hormonal de la ménopause augmente sensiblement le risque de survenue d'un cancer du sein[15].

La ménopause tardive et la puberté précoce agissent par augmentation du nombre de cycles menstruels et par conséquent des taux d'œstrogènes.


Non-fécondité ou fécondité tardive

Les femmes qui n'ont pas eu d'enfant, ou qui ont eu leur première grossesse tardivement (après 30 ans) ont un risque sensiblement augmenté de développer un cancer du sein, comparé à celles ayant eu au moins un enfant avant 30 ans. Ce sont en effet les cycles précédant la première grossesse menée à terme qui semblent les plus dangereux pour le sein. La grossesse protège le sein par la modification des cellules mammaires dans le sens d'une plus grande différentiation. Les cellules différenciées sont moins sensibles aux carcinogènes surtout hormonaux. La grossesse agit par conséquent comme un vaccin vis à vis des œstrogènes. Le plus tôt elle survient, le mieux elle agit.

Obésité, alimentation et surpoids

L'obésité, de par l'augmentation de la quantité de tissu graisseux, augmente le taux d'œstrogène sanguin via une activation d'une enzyme nommée aromatase. Celle-ci transforme en effet les hormones de type androgène en œstrogène. Une étude a montré l'augmentation du risque de cancer du sein chez les femmes ménopausées selon leur prise de poids[16]. L'obésité doublerait le risque de cancer du sein[17].

Selon Le Figaro en 2008, "il a été montré que la consommation de graisses animales mais aussi celle d'acides gras trans (qui rentrent dans la composition de nombreuses préparations de l'industrie alimentaire) étaient des facteurs de risque à part entière. "[18]

Une étude (Inserm-Gustave Roussy, 1995-1998) a prouvé que le risque de cancer du sein augmente de près de 50 % chez les femmes ayant un taux sanguin élevé d'acides gras trans, produits utilisés dans les aliments industriels tels que pains et biscuits industriels, viennoiserie, gâteaux, chips, pâtes à pizzas. [19]..

Consommation d'alcool

L'augmentation du risque et de la fréquence du cancer du sein est au moins pour partie liée à l'augmentation de la consommation d'alcool des femmes ;

Mastopathies

C'est un terme peu précis désignant toute maladie du sein. On le réserve généralement à des anomalies bénignes qui peuvent prêter à confusion avec une tumeur et pour cela justifient un prélèvement (biopsie) servant aux identifier exactement. Certaines peuvent faciliter un cancer ultérieur et justifient une surveillance régulière.

Un aspect dense à la mammographie, en particulier s'il est étendu, augmenterait particulièrement sensiblement le risque de développer un cancer du sein[20].

Autres

Historiquement, il avait été mis en évidence chez des femmes ayant subi de nombreuses radioscopies à l'époque où la tuberculose pulmonaire était particulièrement répandue. Ce risque avait aussi été retrouvé chez des japonaises qui avaient été irradiées à des doses non mortelles lors des explosions nucléaires d'Hiroshima et de Nagasaki. Aujourd'hui il s'agit principalement des cas de radiothérapie du thorax lors du traitement de certains cancers (Maladie de Hodgkin surtout) chez la jeune femme chez qui le risque de cancer du sein augmente substantiellement[21]. Certaines nouvelles modalités d'examens radiologiques, telle que le scanner coronaire, peuvent conduire à une irradiation suffisante pour augmenter le risque de cancer du sein des décennies après la réalisation de l'examen[22].

Le travail de nuit pourrait augmenter le risque de cancer du sein[23]. Ce risque a été reconnu juridiquement au Danemark et a fait objet de compensations financières[24].

Allaiter agit comme un protecteur vis à vis du cancer du sein[25], surtout par mise en sommeil des ovaires et diminution du nombre de cycles.

Chez les hommes

1% des cancer du sein est développé par un homme. À stade égal, le pronostic est semblable. Néanmoins, la glande mammaire chez l'homme est de très petite taille, le diagnostic est fréquemment tardif, il y a par conséquent bien plus de cancer retrouvé à un stade évolué, accompagné d'une atteinte cutanée ou des plans profond (T4) [26].

Facteur taille prénatale

Dans les pays riches (Il n'y a pas eu d'études sur ce point ailleurs), une taille supérieure à la moyenne à l'apparition est corrélée avec un risque futur de survenue d'un cancer du sein. Une exposition fœtale à certaines hormones impliquées dans la croissance pourraient être en cause (à confirmer). 5% des cancers du sein des femmes nées dans les pays développés seraient directement concernés [27].

Dépistage

Autopalpation
Imagerie médicale d'un cancer du sein

Détecter et traiter les tumeurs lorsqu'elle s sont particulièrement petites (moins d'un centimètre de diamètre) est envisageable grâce à la mammographie ainsi qu'à un suivi régulier. Cela diminué le risque de mortalité, et permet des traitements moins lourds et moins traumatisants que la chimiothérapie, la chirurgie "mutilante" (ablation). C'est entre 50 et 74 ans, que les femmes sont les plus exposées à ce type de cancer. une mammographie l'ensemble des deux ans permet un dépistage efficace, mais qui expose à un risque de surdiagnostic[28]. correspondant à un faux-positif : la femme est reconnue comme porteuse d'un cancer du sein tandis qu'elle ne l'est pas, l'exposant ainsi à un traitement non justifié avec l'ensemble des effets secondaires et les risques qui s'ensuivent. Le bénéfice de ce dépistage doit par conséquent être soigneusement étayé. Il est mis en évidence surtout par une méta-analyse une réduction significative de la mortalité en cas de dépistage[29]. Ces résultats sont cependant critiqués[30].

En France, une structure de gestion départementale ou inter-départementale envoie à l'ensemble des femmes de 50 à 75 ans une invitation pour une mammographie gratuite l'ensemble des deux ans. L'invitation peut être envoyée sur demande (du médecin généraliste ou du gynécologue ou de la femme elle-même. La visite doit être faite chez un radiologue accrédité, membre du réseau spécialisé dans le dépistage mis en place au niveau des départements. Cette stratégie repose surtout sur un rapport d'experts élaboré en 2001-2 par le département d'Évaluation des technologies de l'Agence nationale d'évaluation et d'accréditation des soins. L'objectif annoncé de ce rapport incluait le rappel des recommandations françaises en vigueur. Le rapport a conclu que l'inefficacité de la mammographie de dépistage n'étant pas prouvée, il fallait maintenir les recommandations en usage pour le dépistage du cancer du sein. Une échographie associée à la mammographie pourrait détecter un plus grand nombre de cancer mais est associé à un nombre plus important de faux-positifs (biopsie infirmant le diagnostic du cancer) [31]. La place de cet examen dans la stratégie de dépistage reste par conséquent à évaluer.

L'Imagerie par résonance magnétique (IRM) serait aussi un examen prometteur avec une sensibilité supérieure à celle de la mammographie[32].

L'autopalpation était une technique de dépistage particulièrement en vogue dans les années 1980-1990, toujours recommandée, mais n'ayant pas fait la preuve de son efficacité[33].

Surdiagnostic

Avant la ménopause, le dépistage systématique n'a pas fait les preuves de son efficacité car les anomalies suspectes minimes sont habituelles. Les inconvénients semblent dans ce cas l'emporter sur les avantages, excepté pour les femmes à risques.

le risque du dépistage systématique est de poser un diagnostic erroné et d'entraîner une prise en charge non justifiée, avec un coût et un risque en conséquence. C'est ce qu'on nomme le surdiagnostic. Dans le cadre du cancer du sein, la mammographie entraîne un taux non négligeable de surdiagnostic. Cette proportion pourrait aller d'un cas sur dix[34] à un cas sur quatre[35], ou alors un cas sur deux[36]. Le rapport entre le nombre de vies sauvées et le nombre de femmes avec un surdiagnostic (réflétant partiellement ce qu'on nomme le rapport bénéfices/risques d'un examen). fluctue ainsi de 1 sur 2 à 1 sur 10.

L'explication de ces sur-diagnostics n'est pas univoque : mauvaise interprétation des documents, cancers d'évolution particulièrement lente ou même régression spontanée de certaines tumeurs[37].

Cependant, selon le département des maladies chroniques de l'Institut français de veille sanitaire, ces analyses devraient à l'avenir permettre de rendre le dépistage toujours plus performant avec comme but d'identifier les cancers qui vont évoluer de ceux qui vont rester latents, sans mettre en cause le bénéfice du dépistage lui-même.

Diagnostic

Clinique

La palpation du sein fait partie de l'examen gynécologique annuel que devrait faire pratiquer toute femme dès le début de l'activité sexuelle. À cause de leur situation anatomique, les seins sont faciles à palper, d'autant plus quand ils sont de volume moyen ou petit.

Lors de la palpation, la suspicion se fait à partir de la découverte d'un nodule, qu'on peut détecter par palpation à partir de 1 cm de diamètre à peu près. L'irrégularité peut ne pas être douloureuse, mais toute anomalie récente doit spécifiquement attirer l'attention de la patiente et de son médecin.

Parmi les irrégularités, que la patiente peut surveiller d'elle-même :

La constatation de l'un de ces signes doit amener à une consultation médicale particulièrement rapidement. Cependant, seul le médecin pourra juger des examens complémentaires nécessaires, car tous ces signes ne se rencontrent pas uniquement dans le cas des cancers. Un nodule peut être de nature bénigne :

Mammographie

Mammographie
Image radiographique de contrôle de pose d'un "harpon" sur un sein en vue d'une biopsie

Le médecin peut décider de faire confirmer son premier diagnostic par une mammographie. L'échographie est un examen complémentaire qui peut aider à localiser l'anomalie pour favoriser un prélèvement ou reconnaître s'il s'agit d'un kyste liquidien, mais elle ne peut jamais remplacer la mammographie. La mammographie, pratiquée régulièrement et dans le cadre des programmes de dépistage, sert à diagnostiquer la maladie à un stade suffisamment précoce pour que le traitement soit le plus conservateur envisageable et en même temps efficace.

Confirmation du diagnostic

Si la totalité des examens ne permet toujours pas de s'assurer d'un bon diagnostic et si des doutes persistent, il est alors indispensable d'envisager un prélèvement réalisé le plus fréquemment par une grosse aiguille (trocart) sous anesthésie locale sans hospitalisation. Le prélèvement, ou biopsie, est fréquemment réalisé sous guide d'échographie ou de radiologie ; on parle alors de biopsie échoguidée et biopsie stéréotaxique du sein. Le diagnostic de certitude se fera par l'étude anatomo-pathologique de l'échantillon prélevé.

Bilan d'extension

La recherche de métastases est principale dans la stratégie du traitement du cancer du sein. Mais malgré les nombreuses études réalisées ou la connaissance approfondie de certaines explorations, il n'existe aujourd'hui aucune stratégie validée de recherche systématique de métastase dans le cancer du sein.

La plupart des recommandations proposent aujourd'hui un bilan d'extension comportant une radiographie thoracique, une échographie hépatique et une scintigraphie osseuse. Pour les tumeurs de très petite taille, ce bilan peut être facultatif. Par contre pour les tumeurs évoluées (tumeurs inflammatoires, multifocales, envahissement ganglionnaire important), le risque métastatique d'origine est élevé et peut justifier un bilan plus poussé comportant un TDM corps entier et une IRM mammaire.

Différents types de cancer du sein

L'étude anatomopathologique montre l'existence de différents types de cancer du sein. Selon l'Organisation Mondiale de la Santé, le tableau ci-dessous montre la classification histologique des cancers du sein utilisée dans l'ensemble des centres anticancéreux.

Il existe comme pour toute tumeur épithéliale des cancers in situ. La variété la plus fréquente de cancer du sein est celle du type canalaire.

Classification histologique des carcinomes mammaires de l'OMS
Tumeurs épithéliales non infiltrantes
Carcinome canalaire in situ (intracanalaire) (CCIS)
Carcinome lobulaire in situ (CLIS)
Tumeurs épithéliales infiltrantes
Carcinome canalaire infiltrant SAI (sans autre indication)
Carcinome canalaire infiltrant avec composante intracanalaire prédominante
Carcinome lobulaire infiltrant
Carcinome mucineux (colloide)
Carcinome médullaire
Carcinome papillaire
Carcinome tubuleux
Carcinome adénoïde kystique
Carcinome sécrétant juvénile
Carcinome apocrine
Carcinome métaplasique de type épidermoïde
Carcinome métaplasique de type à cellules fusiformes
Carcinome métaplasique de type chondroïde et osseux
Carcinome métaplasique de type mixte
Maladie de Paget du mamelon

Le cancer inflammatoire du sein[38] est une forme particulièrement rare de cancer du sein (1 à 4%) qui se développe rapidement en quelques jours ou quelques semaines. Il se propage par voie lymphatique rapidement sans avoir le temps de former une tumeur. Le blocage des vaisseaux lymphatiques par les cellules cancéreuses est à l'origine d'une inflammation locale du sein d'importance variée. Le diagnostic d'abcès du sein est fréquemment évoqué tout d'abord d'autant que l'imagerie (mammographie et échographie) est fréquemment négative. Toute persistance d'une rougeur plus ou moins douloureuse du sein impose de faire des biopsies, qui seules affirmeront la maladie. Le traitement repose avant tout sur la chimiothérapie dont les progrès récents autorisent la guérison dans la plupart de cas.


Traitements

Comme pour l'ensemble des cancers, il repose parfaitement (du point de vue médical) sur l'ablation chirurgicale de la tumeur, qui permet dans le même temps d'en faire le diagnostic de certitude. Le problème suivant est de faire le bilan d'extension : présence ou non de ganglions atteints, présence ou absence de métastase.

Cependant la mutilation mammaire correspond aussi généralement pour les femmes à une mutilation psychologique et sociale, les seins étant un des symboles de la féminité parmi les plus forts. Certaines femmes peuvent vivre cette mutilation comme une négation de leur féminité et par conséquent de leur personnalité.

Il existe aussi d'autres traitements comme la chimiothérapie, la radiothérapie et l'hormonothérapie, qui occasionnellementpeuvent être utilisés pour obtenir une diminution de la tumeur en préalable d'une opération chirurgicale. L'efficacité et les risques de chaque type de traitement dépendent du type du cancer, de son extension et du terrain.

Stratégie thérapeutique

Il existe la plupart de traitements disponible pour la cancer du sein. Chaque situation doit être individualisée et traitée de façon optimale.

Pour le cancer du sein situé : Le traitement a presque toujours un objectif curatif. Il repose sur les quatre armes thérapeutiques que sont la chirurgie, la chimiothérapie, la radiothérapie et l'hormonothérapie. La chirurgie est l'étape indispensable du traitement curatif du cancer du sein, les autres traitement ne visant le plus souvent qu'à diminuer le risque de rechute. Ils seront par conséquent indiqués si ce risque est important et si le bénéfice supposé du traitement est suffisant, car tous ces traitements ont des effets secondaire. Le bénéfice attendu doit par conséquent être mis en balance avec le risque de complication.

Pour le cancer du sein métastatique : À ce stade d'évolution, il est particulièrement rare de pouvoir proposer un traitement curatif. Mais les traitements modernes permettent fréquemment de prolonger la survie de plusieurs années. Il est impossible d'ici détailler les différentes stratégies thérapeutiques envisageables car celles ci dépendent de très nombreux facteurs. Le traitement du cancer du sein métastatique repose en premier lieu sur la chimiothérapie et l'hormonothérapie. Un traitement chirurgical ou par radiothérapie des sites métastatiques peut être envisagé soit dans un but curatif quand l'ensemble des sites sont accessibles a un traitement (ex : métastases hépatique ou vertébrale unique) soit dans un but palliatif (Ex : irradiation d'une métastase osseuse douloureuse).

Chirurgie

Ablation de la tumeur

Il existe trois types de chirurgie du sein : la tumorectomie (ablation de la tumeur), la segmentectomie (ablation d'une partie du sein) et la mastectomie (ablation de la totalité du sein).
Dans les cas où la tumeur est prise en charge suffisamment tôt, une chirurgie minime (chirurgie conservatrice) est envisageable. Quelquefois il faut enlever la totalité du sein. Une chirurgie reconstructrice peut être faite dans le même temps ou secondairement.

Curage axillaire

Cette technique consiste en l'ablation des ganglions se situant dans le creux axillaire (au niveau de l'aisselle). Cette opération a de nombreux effets secondaires du fait que cette ablation déstabilise le réseau lymphatique, pouvant conduire à la naissance d'un lymphœdème (gros bras). C'est dans l'objectif de diminuer ces effets secondaires que la technique du ganglion sentinelle a été mise en place.

Technique du ganglion sentinelle

Dans une tumeur, le ganglion sentinelle est le premier à recevoir le drainage lymphatique.

Le ganglion sentinelle est identifié grâce à l'injection d'un colorant, accompagné ou non d'un colloïde radioactif. Il est ensuite retiré pour permettre une étude anatomopathologique. Si le ganglion étudié est sain, cette technique sert à ne pas avoir recours à un curage axillaire (retrait de la quasi-totalité des ganglions de la région), ce qui entraînerait des séquelles importantes. Elle peut être appliquée sur des patientes présentant une tumeur faisant moins de 3 centimètres, et concerner jusqu'à 70% d'entre elles[39].

Cette technique est validée, avec un taux d'erreur inférieur à 10%[40].

Surveillance après opération

Après le traitement d'origine, il est indispensable que la patiente soit suivie régulièrement.

La multiplication des examens n'est pas indispensable, mais la mammographie bilatérale annuelle est indispensable, en particulier en cas de chirurgie conservatrice. Selon le cas, elle pourra être associée à d'autres examens complémentaires définis selon chaque cas.

Même un cancer du sein traité d'une façon optimale peut récidiver localement ou à distance (métastase). La récidive peut survenir des années après le traitement d'origine, d'où l'intérêt de maintenir la surveillance.

Radiothérapie

Elle diminué la mortalité de ce cancer, mais exige une technique irréprochable pour diminuer l'irradiation des tissus sains pouvant entraîner une surmortalité par pathologie cardio-vasculaire. On peut distinguer les radiothérapies sur le sein de celles portant sur les aires ganglionnaires.

Chimiothérapie

Elle consiste à administrer des médicaments anti-cancéreux, à intervalle fixe, généralement l'ensemble des 3 semaines. Le nombre de cures de chimiothérapie adjuvante (chimiothérapie réalisée après la chirurgie) pour le cancer du sein est entre 4 et 6. Les avantages des chimiothérapies adjuvantes comparé au traitement chirurgical sans chimiothérapie sont une réduction significative de la mortalité et un taux de récidive moindre. En cas d'atteinte ganglionnaire axillaire, le schéma associant 3 cycles de chimiothérapie avec anthracycline (Farmorubicine°) et cyclophosphamide (Endoxan°) puis 3 cycles avec docetaxel (Taxotere°) est aujourd'hui la référence. Pour les cancers sans envahissement ganglionnaire axillaire, la recherche de facteurs de mauvais pronostic pouvant expliquer une évolution défavorable (grade histologique élevé, pas de récepteurs hormonaux, taille tumorale supérieure à 15 ou alors 10 mm pour certains, ... ) sert à poser aussi l'indication d'une chimiothérapie adjuvante.

En cas de tumeur avancée ou inflammatoire, il est quelquefois indispensable de débuter le traitement par une chimiothérapie (chimiothérapie néo-adjuvante) pour diminuer la taille tumorale et permettre peut-être une chirurgie conservatrice.
Les chimiothérapies néo-adjuvantes sont aussi pratiquées pour limiter la taille de l'exérèse : une tumorectomie est quelquefois suffisante quand une mastectomie avec chimiothérapie adjuvante était originellement prévue.
Dans cette dernière indication, tandis que la mortalité globale, le délai d'aggravation de la maladie et le taux de récidive à distance ne sont pas différents comparé à la chimiothérapie adjuvante, les récidives loco-régionales seraient plus habituelles. Il n'existe pas de protocole de chimiothérapie néo-adjuvante de référence aujourd'hui.

Inconvénients : fatigue générale, nausées et vomissements, chute temporaire des cheveux. Ils fluctuent selon les produits utilisés, et sont de mieux en mieux maîtrisés.

Nombre de produits ont fait leur preuve dans le cadre du traitement adjuvant du cancer du sein et ont un protocole de référence, mais d'autres produits arrivent sur le marché et/ou font l'objet d'études.

Thérapies ciblées

Le Trastuzumab a bouleversé la prise en charge de nombreuses patientes. D'autres médicaments sont en cours d'évaluation. Ces molécules sont fréquemment caractérisées par une bonne tolérance, par contre ce sont des produits spécifiquement chers

Trastuzumab

Les cancers du sein qui surexpriment le gène Her2 de façon importante (ceci concerne à peu près 25% des cancers mammaires, fréquemment de mauvais pronostic, puisque Her2 - ou CerbB2 - est le récepteur membranaire permettant d'activer une des voies de la prolifération cellulaire accrue) trouvent avec le trastuzumab (Herceptin°), un anticorps monoclonal bloquant ce récepteur. L'Herceptin a en premier lieu été utilisée en situation palliative. Dans ce contexte, l'Herceptin a permis, en moyenne de doubler le temps de survie de ces patientes. Ajoutée à la chimiothérapie adjuvante, l'Herceptin° en perfusion l'ensemble des 21 jours, pendant 12 mois, réduit de moitié le risque de rechute chez les patientes HER2+ et d'environ un tiers la mortalité[42].

Bévacizumab

Le bévacizumab (Avastin) est désormais utilisé dans le cancer du sein métastatique (autorisation de mise sur le marché français en 2007, en première ligne métastatique). C'est un anticorps monoclonal anti VEGF, délivré en perfusion. Il se fixe électivement sur ce facteur de croissance et bloque ainsi la néo-angiogénèse. Associé au paclitaxel, ce traitement double le temps de réponse (temps jusqu'à progression de la maladie) [43]. Par contre, il n'y a pas d'augmentation du temps de survie.

Lapatinib

Le lapatinib (Tyverb), donné en traitement oral, est un inhibiteur intracellulaire de l'activité de tyrosine kinase des récepteurs HER2 et HER1 (EGFR). Chez les patientes surexprimant HER2, en progression tumorale sous herceptin et ayant déjà reçu des anthracyclines et des taxanes, l'association lapatinib-capécitabine double le temps de réponse comparé à la capécitabine seule, sans bénéfice sur la survie globale [44]. L'AMM fut obtenue en 2008.

Hormonothérapie

Dans à peu près deux tiers des cancers du sein, les cellules cancéreuses présentent des récepteurs hormonaux en excès. La tumeur est alors dite hormono sensible car les œstrogènes stimulent la prolifération cancéreuse par l'intermédiaire de ces récepteurs. Dans le cancer du sein les traitements hormonaux agiront soit en diminuant le taux d'œstrogènes dans le sang et par conséquent la stimulation des récepteurs hormonaux (castration, anti-aromatases), soit en bloquant les récepteurs hormonaux (anti-œstrogènes).

Suppression ovarienne

anti-œstrogènes

L'utilisation du tamoxifène est bénéfique s'il existe des récepteurs aux œstrogènes au niveau de la tumeur quel que soit l'âge de la patiente. La durée optimale d'application de l'hormonothérapie adjuvante par tamoxifène est de 5 ans à la dose de 20 mg/j. L'utilisation du tamoxifène diminué le risque de récidive de 8% et celui de décès de 5%.

Anti-aromatases

Depuis 2004, des nouvelles molécules peuvent être proposées aux femmes ménopausées. Ce sont les inhibiteurs de l'aromatase. Les deux molécules les plus évaluées sont l'anastrozole et le letrozole. Leur profil de toxicité est différent du tamoxifène[45]. L'administration de ces 2 molécules sert à diminuer les rechutes après chirurgie du cancer du sein, sans bénéfice quant à la survie globale (versus tamoxifène).

Prévention : comment diminuer le risque

Sachant que le cancer du sein est une maladie hormonale, toute action ou thérapeutique visant à diminuer la durée et l'intensité de l'exposition aux œstrogènes est supposée théoriquement efficace.

Actions ou événements diminuant le risque

Plusieurs types d'actions peuvent être menées pour diminuer le risque de survenue du cancer du sein.

Choix gynécologiques

Choix de mode de vie

Autres

Traitements chirurgicaux «préventifs»

Des traitements chirurgicaux préventifs ont été proposés chez les femmes ayant des antécédents familiaux de cancer du sein avec mutation sur les gènes BRCA1 ou BRCA2. Chez ces femmes le risque de cancer du sein fluctue entre 40 et 85 % avant l'âge de 80 ans. Les propositions chirurgicales sont soit l'ablation des deux seins avec ou sans ovariectomie bilatérale, soit l'ovariectomie bilatérale seule.
En cas de mastectomie bilatérale préventive, le risque de développer un cancer du sein dans les cinq ans passe à 2 % au lieu de 30 % chez les femmes non opérées. L'ovariectomie sans mastectomie réduit de moitié le risque de cancer du sein dans les 10 à 15 années suivantes.

Psychologie

Les cancers

Apprendre qu'on a un cancer est particulièrement complexe à assumer, tant cette nouvelle a longtemps été reconnue comme celle d'une mort imminente. D'autre part l'hospitalisation, l'opération chirurgicale et les traitements adjuvants changent profondément la vie du malade. Il est par conséquent essentiel d'apporter aux malades un soutien psychologique adapté.

En France, l'association de Psycho-oncologie étudie comment aider au mieux les cancéreux, ce qui passe généralement par la participation à des groupes de patients qui vivent les mêmes épreuves.

Le cancer du sein

Les traitements du cancer du sein étant de plus en plus efficaces et médiatisés comme tel, les effets psychologiques sur les patientes sont fréquemment moins lourds qu'jusque là.

Cependant les cancers du sein diagnostiqués tardivement sont fréquemment particulièrement mutilants. Cette mutilation mammaire correspond généralement pour les femmes à une mutilation psychologique et sociale. Le sein étant l'un des plus forts symboles de la féminité, certaines femmes peuvent vivre cette mutilation comme une négation de leur féminité et par conséquent de leur personnalité.

Dans ce cadre, la chirurgie réparatrice peut être proposée, accompagnée une prise en charge psychologique.

Notes et références

  1. Source Inserm 2008, consultée le 2008 10 04
  2. PM Ravdin, KA Cronin, N Howlader et als. The Decrease in breast-cancer incidence in 2003 in the United States, New Eng J Med, 2007;356 :1670-1674
  3. Baisse de l'incidence des cancers du sein en 2005 et 2006 en France : un phénomène paradoxal, Bulletin du Cancer, 2008;95 :11-5
  4. http ://robotchirurgie. blogspot. com/2006/09/propos-de-linca. html A propos de l'INCa. 11 000 femmes meurent toujours chaque année du cancer du sein en France.
  5. Rapport Alcool et risque de cancer (60 pages), Institut national du Cancer, et réseau Nacre, 2008)
  6. Wooster R, Weber BL. Breast and ovarian cancer. N Engl J Med 2003;348 :2339-47
  7. Cours de cancérologie générale du Pr J. F. HERON
  8. John EM, Miron A, Gong G et Als. [2007;298 (24)  :2869-2876 Prevalence of pathogenic BRCA1 mutation carriers in 5 US racial/ethnic Ggroups], JAMA, 2007;298 :2869-2876
  9. Antoniou A, Pharoah PD, Narod S et als. Average risks of breast and ovarian cancer associated with BRCA1 or BRCA2 mutations detected in case series unselected for family history : a combined analysis of 22 studies, Am J Hum Genet, 2003;72 :1117-1130
  10. Robson ME, Chappuis PO, Satagopan J, et al. A combined analysis of outcome following breast cancer : differences in survival based on BRCA1/BRCA2 mutation status and administration of adjuvant treatment, Breast Cancer Res 2004;6 :R8-R17
  11. Rennert G, Bisland-Naggan S, Barnet-Griness O, et al. Clinical outcomes of breast cancer in carriers of BRCA1 and BRCA2 mutations, N Engl J Med 2007;357 :115-123
  12. Isabelle Plo, Corentin Laulier, Fabienne Lebrun, Laurent Gauthier, Fabien Calvo et Bernard Lopez. AKT1 inhibits homologous recombination by inducing cytoplasmic retention of BRCA1 and RAD51. Cancer Research. 15 novembre 2008.
  13. [Les traitements hormonaux faciliteraient-ils le cancer du sein ? Communiqué CEA]
  14. Clavel-Chapelon F, Cumulative number of menstrual cycles and breast cancer risk : results from the E3N cohort study of French women, Cancer Causes and Control, 2002;13 :831-838
  15. Beral V, Breast cancer and hormone-replacement therapy in the million women study, Lancet, 2003;362 :419-27
  16. Augmentation du risque de cancer du sein chez les femmes ménopausées selon leur prise de poids
  17. Cancer du sein : des campagnes de prévention sont réclamées, in Le Figaro, 23 octobre 2008, page 11
  18. Cancer du sein : des campagnes de prévention sont réclamées, in Le Figaro, 23 octobre 2008, page 11
  19. Conclusions des travaux de l'Inserm et de l'Institut Gustave Roussy visant à évaluer le rôle des différents acides gras sur le développement du cancer du sein, à partir de dosages sanguins recueillis de 1995 à 1998 parmi 25 000 des 100 000 femmes suivies dans le cadre de l'étude dite E3N.
  20. (en) Mammographic density and the risk and detection of breast cancer, Norman F. Boyd, Helen Guo, Lisa J. Martin, Limei Sun, Jennifer Stone, Eve Fishell, Roberta A. Jong, Greg Hislop, Anna Chiarelli, Salomon Minkin, Martin J. Yaffe, New Eng J Med, 2007;356 :227-236
  21. Travis LB, Hill D, Dores GM, Gospodarowicz M, van Leeuwen FE, Holowaty E, et als. Cumulative absolute breast cancer risk for young women treated for Hodgkin lymphoma, J Natl Cancer Inst, 2005;97 :1428-37
  22. Einstein AJ, Henzlova MJ, Rajagopalan S, Estimating risk of cancer associated with radiation exposure from 64-slice computed tomography coronary angiography, JAMA, 2007;298 :317-323
  23. Kolstad HA, Nightshift work and risk of breast cancer and other cancers—a critical review of the epidemiologic evidence, Scand J Work À peu près Health, 2008;34 :5-22
  24. Wise J, Danish night shift workers with breast cancer awarded compensation, BMJ, 2009;338 :b1152
  25. Stuebe AM, Willett WC, Fei Xue, Michels KB, Lactation and incidence of premenopausal breast cancer, Arch Intern Med, 2009;169 (15)  :1364-1371
  26. Maalej M, Hentati D, Messai T, Kochbati L, El May A, Mrad K, Romdhane KB, Ben Abdallah M, Zouari B. Breast cancer in Tunisia in 2004 : a comparative clinical and epidemiological study. Bull Cancer. 2008 Feb;95 (2)  :E5-9.
  27. Silva IdS, Stavola BD, McCormack V, Collaborative Group on Pre-Natal Risk Factors and Subsequent Risk of Breast Cancer (2008), Birth Size and Breast Cancer Risk : Re-analysis of Individual Participant Data from 32 Studies. PLoS Med 5 (9)  : e193
  28. «Cancer du sein : les illusions du dépistage», Coisne S et Lemarchand F., La Recherche, 395, Mars 2006 :44-48
  29. Humphrey LL, Helfand M, Chan BKS, Woolf SH, Breast cancer screening : A summary of the evidence for the U. S. preventive services task force, Ann Int Med, 2002 :137 :347-360 PMID 12204020
  30. Results of the Two-County trial of mammography screening are not compatible with contemporaneous official Swedish breast cancer statistics. Zahl PH, Gotzsche PC, Andersen JM, Mæhlen J. Dan Med Bull. 2006 Nov;53 (4)  :438-40.
  31. Berg WA, Blume JD, Cormack JB, Combined screening with ultrasound and mammography vs mammography alone in women at elevated risk of breast cancer JAMA, 2008;299 :2151-2163
  32. Leach MO, Boggis CR, Dixon AK et als. Screening with magnetic resonance imaging and mammography of a UK population at high familial risk of breast cancer : a prospective multicentre cohort study (MARIBS) , Lancet, 2005;365 :1769-78
  33. Kösters JP, Gøtzsche PC, Regular self-examination or clinical examination for early detection of breast cancer, Cochrane Database of Systematic Reviews 2003, Issue 2. Art. No.  : CD003373. DOI :10.1002/14651858. CD003373
  34. Zackrisson S, Andersson I, Janzon L, Manjer J, Garne JP, Rate of over-diagnosis of breast cancer 15 years after end of Malmö mammographic screening trial : follow-up study, BMJ, 2006;332 :689-92
  35. Welch HG, Schwartz LM, Woloshin S, Ramifications of screening for breast cancer : 1 in 4 cancers detected by mammography are pseudocancers, BMJ, 2006;332 :727
  36. Jørgensen KJ, Gøtzsche PC, Overdiagnosis in publicly organised mammography screening programmes : systematic review of incidence trends, BMJ, 2009;339 :b2587
  37. Zahl PH, Mæhlen J, Welch HG, The natural history of invasive breast cancers detected by screening mammography, Arch Intern Med, 2008;168 :2311-6
  38. Inflammatory breast cancer : questions and answers sur le site du national Cancer Institute
  39. [pdf] Site de l'Organisation Nationale des Syndicats d'Infirmiers Libéraux
  40. Mansel RE, Fallowfield L, Kissin M et als. Randomized multicenter trial of sentinel node biopsy versus standard axillary treatment in operable breast cancer : the ALMANAC trial, J Natl Cancer Inst, 2006;98 :599-609
  41. Clarke M, Collins R, Darby S et als. Effects of radiotherapy and of differences in the extent of surgery for early breast cancer on local recurrence and 15-year survival : an overview of the randomised trials, Lancet, 2005;366 :2087-106
  42. Romond EH, Perez EA, Bryant J et als. Trastuzumab plus adjuvant chemotherapy for operable HER2-positive breast cancer, N Engl J Med, 2005;353 :1673-84
  43. Miller K, Wang M, Gralow J et als. Paclitaxel plus bevacizumab versus paclitaxel alone for metastatic breast cancer, N Engl J Med, 2007;357 :2666-76
  44. Geyer et als. Lapatinib plus Capecitabine for HER2-Positive Advanced Breast Cancer, N Engl J Med, 2006;355 :2733-2743
  45. Pour anastrozole, moins de cancers de l'endomètre, moins d'ischémies cérébrovasculaires, moins de thromboses veineuses profondes, mais plus de fractures et d'arthralgies. Pour létrozole, moins d'évènements thrombo-emboliques veineux, mais plus d'arthralgies, de fractures, de troubles cardiaques et d'hypercholestérolémie
  46. Le programme des monographies du CIRC classe les contraceptifs œstroprogestatifs et l'hormonothérapie monopausique comme cancérogène, Centre mondial contre le cancer, Communiqué de presse du 29 juillet 2005
  47. Chavez-MacGregor M, Elias SG, Onland-Moret C et Als. Postmenopausal breast cancer risk and cumulative number of menstrual cycles, Cancer Epidemiology Biomarkers & Prevention, 2005;14 :799-804
  48. Cancer du sein : des campagnes de prévention sont réclamées, in Le Figaro, 23 octobre 2008
  49. Cancer du sein : des campagnes de prévention sont réclamées, in Le Figaro, 23 octobre 2008
  50. Cancer du sein : des campagnes de prévention sont réclamées, in Le Figaro, 23 octobre 2008
  51. Cancer du sein : des campagnes de prévention sont réclamées, in Le Figaro, 23 octobre 2008
  52. Cancer du sein : des campagnes de prévention sont réclamées, in Le Figaro, 23 octobre 2008
  53. Cancer du sein : des campagnes de prévention sont réclamées, in Le Figaro, 23 octobre 2008
  54. Conclusions des travaux de l'Inserm et de l'Institut Gustave Roussy visant à évaluer le rôle des différents acides gras sur le développement du cancer du sein, à partir de dosages sanguins recueillis de 1995 à 1998 parmi 25 000 des 100 000 femmes suivies dans le cadre de l'étude dite E3N.
  55. Conclusion d'une étude Women's Healthy Eating and Living (WHEL), publiée l'été 2007 dans JAMA
  56. Expérience conduite par l'INSERM de Tours (Source : Science et Avenir d'Avril 2008)
  57. Bevers, Therese B, Evidence for Raloxifene as a Breast Cancer Risk Reduction Agent for Postmenopausal Women, JNCCN, 2007;5 :817-822

Voir aussi

Liens externes

Recherche sur Google Images :



"cancer du sein"

L'image ci-contre est extraite du site radiostarhaiti.com

Il est possible que cette image soit réduite par rapport à l'originale. Elle est peut-être protégée par des droits d'auteur.

Voir l'image en taille réelle (418 x 300 - 22 ko - jpg)

Refaire la recherche sur Google Images

Recherche sur Amazone (livres) :




Ce texte est issu de l'encyclopédie Wikipedia. Vous pouvez consulter sa version originale dans cette encyclopédie à l'adresse http://fr.wikipedia.org/wiki/Cancer_du_sein.
Voir la liste des contributeurs.
La version présentée ici à été extraite depuis cette source le 10/11/2009.
Ce texte est disponible sous les termes de la licence de documentation libre GNU (GFDL).
La liste des définitions proposées en tête de page est une sélection parmi les résultats obtenus à l'aide de la commande "define:" de Google.
Cette page fait partie du projet Wikibis.

Accueil Recherche Aller au contenuDébut page
ContactContact ImprimerImprimer liens d'évitement et raccourcis clavierAccessibilité
Aller au menu